A.K. – Commencé mercredi et terminé vendredi, le cinquième salon Natur’Envie de Munster s’est déroulée dans la bonne humeur et la réflexion.
Les quatre premières éditions étaient organisées par la ville de Munster. Cette année, le flambeau a été transmis à une association qui a à peine un mois d’existence, « Vallée de Munster en transition ». Michel Hutt en est le président et peut être très fier de la façon dont ses douze membres ont réussi à se plier en quatre pour relever ce défi : « Un salon entièrement monté à la débrouille, avec les moyens du bord », déclare Anne-Liz Drouot, membre fondateur. Le résultat est plaisant, coloré et ne manque pas de saveurs et de patchworks d’odeurs au travers de la salle des fêtes de Munster.
Le thème de ce salon ? L’après-pétrole. Comment s’organiser dès maintenant pour apprendre à faire sans cette ressource qui s’épuise beaucoup trop vite. Durant les trois jours du salon, ce sont huit conférences sur la transition qui se sont tenues. La perma-culture, principe de cultiver sans dégrader les sols, ou l’autonomie énergétique étaient au programme, entre autres.
« Les gens repartent avec beaucoup d’infos récoltées et surtout de belles rencontres faites »
Pour soutenir ces conférences, c’est une trentaine d’ateliers qui a été organisée dont la plupart consistaient en des forums ouverts sur des thèmes bien précis. Il y avait aussi des ateliers de pratiques avec, par exemple, des ateliers pour construire sa propre ruche ou son instrument de musique. Tout cela conclu chaque soir par des concerts ou des bals pour rester dans la bonne humeur.
Une action symbolique a été menée aussi par un collectif reconnu, les Incroyables Comestibles, qui ont réalisé une sorte de braconnage vert en allant planter des légumes en lieu et place des parterres de fleurs de la salle des fêtes ou en ville. Cette action, qui a eu le soutien du maire, sera suivie par de véritable plantation de légumes en ville dans des espaces alloués : « Pourquoi ne pas remplacer les thuyas par des légumes ? C’est joli mais surtout c’est plus utile », lance encore Anne-Liz.
L’entrée était gratuite et l’association est très contente de l’affluence de son salon même s’il est impossible de la chiffrer. L’association « L’âtre de la vallée » tenait la buvette. Michel Hutt résume l’organisation de tout cela: « C’était une grande soupe. La salle était la marmite et chacun y a apporté ses légumes et ses ingrédients. La recette est au final excellente. »
Car les gens repartent ravis pour la plupart, même si bon nombre venaient convaincus d’avance, et avec les réponses surtout à des questions qu’ils se posaient et c’est là la grande réussite de ce salon : « Les gens repartent avec beaucoup d’infos récoltées et surtout de belles rencontres faites », conclura Michel Hutt, satisfait au possible.
L’association, qui espère pouvoir organiser des événements comme des cafés philos mensuellement, va maintenant devoir débriefer l’événement mais une chose est quasiment certaines : On rêvera l’association et ses membres ingénieux l’an prochain pour la sixième édition du salon Natur’Envie. Le mot de la fin reviendra à Michel Hutt ou plutôt à Marc Twain pour résumer tout ça : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ».
par A. K., publié le 04/11/2012 à 05:00