Film « PATRIA OBSCURA » : ciné-débat

Ciné-débat

PATRIA OBSCURA

Jeudi 4 juin à 20h au Cinéma Colisée

en présence du réalisateur Stéphane Ragot

en partenariat avec la Ligue des Droits de l’Homme et la Librairie Hartmann.

Vous pourrez retrouver Stéphane Ragot dès 18h à la Librairie Hartmann (24, Grand’rue, Colmar) pour une séance de dédicaces de Patria Lucida, livre accompagnant le film, reprenant des photos et un texte de Pierre Bergounioux.

PATRIA OBSCURA

De Stéphane Ragot

FR – 2013 – 1h23

Sortie le 22 octobre 2014 par Les Films du Jeudi

Site du film et bande annonce : http://patriaobscura.fr/le-film/

Non, Patria Obscura n’est pas un film-évènement, comme en usent les porte-voix de l’actualité à tout propos, et son auteur ne court pas cocktails et séances de dédicaces. Il s’agit d’infiniment mieux que cela : un film qui, par la justesse de son propos, par la beauté de ses images, par l’impressionnant travail de montage réalisé, procure un vrai bonheur, de ceux capables de panser des blessures secrètes ou béantes, les blessures que chacun d’entre nous porte. Un personnage du film l’indique : ce ne sont pas vraiment les gens, malgré ce qu’il semble, « c’est la vie, qui est dure ».

Stéphane Ragot, l’auteur de cette œuvre impudique, est photographe de métier, il nous invite à un voyage dans sa mémoire, partant sur les traces de ses grands-pères militaires morts depuis longtemps, Pierre le légionnaire et Paul le parachutiste. Il explore avec eux l’histoire de sa famille, une histoire bornée par les guerres, rongée par les silences et les non-dits. Reconstituant les péripéties d’une famille franco-française depuis la guerre de 1914-1918, on découvre, de façon entrecroisée, l’ensemble de la France d’aujourd’hui, avec ses tensions et ses peurs, ses luttes et ses loisirs, ses divers arts de vivre le quotidien.

Une histoire de famille mais aussi une histoire de classe et de hiérarchie sociales, de honte et d’infamie transmise d’une génération à l’autre. Car c’est bien l’histoire de la France contemporaine, avec ses propres hontes, ses propres non-dits, et surtout son identité nationale supposée une et intangible, qui se profile sous l’histoire familiale des Ragot, par un passionnant effet de miroir.

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